Bonjour
Vous avez eu beaucoup de courage à poser cette très bonne question.
Même si un couple n’a pas réussi à respecter les
har’hakot (lois de séparation) de la période de
niddah et a eu des rapports intime alors que ceci est interdit, la femme peut et doit aller au
mikveh dès que ceci lui est permis. La différence est que le jour de l’immersion va devoir être repoussé un peu à cause des rapports qui ont eu lieu.
En effet, lorsqu’il y a du sperme dans le corps de la femme, celui ne la rend pas
niddah mais sa présence ne lui permet pas de pouvoir avancer dans le processus de
taharah. Ceci est la raison pour laquelle chaque femme attend 4 ou 5 jours depuis le début de ses règles avant de pouvoir faire un
hefsek taharah, même si tout saignement s’est arrêté avant. Vous pouvez lire plus d’informations sur la raison des jours d’attente
ici .
En ce qui vous concerne, ceci signifie que bien que le rapport que vous avez eu était certainement interdit et nécessitera de faire
techouva, il n’a pas invalidé le compte des sept jours que vous avez commencé. Ce que vous avez déjà compté reste compté. Vous indiquez qu’il restait quatre jours à compter. Les trois premiers jours restent donc validés. En revanche, avant de pouvoir compléter le compte des quatre jours restants, il va falloir attendre que tout le sperme soit rejeté ou considéré par la
halakha comme non viable. Il vous faudra ainsi atendre trois jours pleins avant de pouvoir compter ce qui sera vos quatrième, cinquième, sixième puis septième jours (sans oublier de faire les
bedikot allant avec).
A l’issue de ce nouveau septième jour vous pourrez aller au
mikveh.
En plus de ce changement de procédure pour compléter le compte avant de pouvoir aller au
mikveh, il convient de refléchir en couple à ce qui a causé cet écart et comment y remédier. Revoir les
halakhot comme il faut, cerner le ou les points faibles qui auraient pu être à l’origine de vos difficultés, trouver des solutions pratiques et prendre des résolutions d’être plus forts à l’avenir : tout cela fait partie de ce processus. Je suis disponible pour toute question sur ce sujet.
Au-delà de cela, il convient de se rappeler de la gravité de la faute commise. Si le
Beit Hamikdach était construit, vous y seriez allé apporter des
korbanot (sacrifices) pour vous faire pardonner. Ceci n’est malheureusement pas possible de nos jours. Il est d’usage, lorsqu’une faute de cette envergure a été commise, de donner de la
tsédaka pour remplacer ce
korban. Vous pouvez choisir qui sera le bénéficiaire de cette
tsédaka. Il n’y a pas de somme particulière à donner et libre à vous de choisir le montant. Néanmoins il est d’habitude qu’il soit assez conséquent pour vous faire tous les deux réaliser que même si Hachem nous donne toujours l’option de faire
techouva, celle-ci doit être réelle et nous marquer.
Je vous souhaite de réussir à faire une
techouva complète et de réussir à construire un couple fondé sur la
Torah.