Pour une kallah, la meilleure façon de prendre en compte la halakha pour choisir la date de son mariage, ou de modifier son cycle menstruel en vue de son mariage, dépends de son cas particulier : ses préférences personnelles, l’historique de son cycle menstruel, son historique médical. Nous détaillerons ci-dessous les principales options, tant naturelles qu’hormonales.
Nous recommandons fortement de planifier la date du mariage avec une madrikhat kallot ou une Yoetzet Halakha. Néanmoins, il faut se rappeler que même avec la meilleure planification possible, il n’est pas toujours possible de garantir qu’une kallah sera tehorah à son mariage.
Si la kallah ne compte pas utiliser de contraceptifs hormonaux combinés, qu’elle a un cycle régulier et que le couple prévoir une période de fiançailles courte, alors son ‘hatan et elle voudront peut-être tout simplement choisir une date de mariage où la kallah devrait être tehorah depuis quelques jours déjà (soit en pratique, entre huit et dix jour après la fin du moment où elle pense que tout saignement s’arrêtera et jusqu’à quelques jours avant les prochaines règles prévues).
Cette méthode est complètement naturelle et peut être bonne pour de nombreux couples. Mais elle a ses limites. Des variations, même minimes, sur plusieurs cycles peut réduire de manière assez significatives la longueur de la période “sûre” où la kallah devrait être tehorah à son mariage. Le stress et l’émotion à l’approche du mariage peuvent causer un changement inattendu dans le cycle menstruel de la kallah. Et il y a aussi souvent d’autres aspects techniques à prendre en compte lors du choix de la date du mariage. En conséquence, de nombreuses kallot choisiront de réguler leur cycle à l’aide d’hormones en vue du mariage.
- Manipulation du cycle à l’aide d’hormones
A l’aide d’hormone, le cycle menstruel peut être manipulé de manière pouvant être très effective. Un traitement hormonal ne devra être pris qu’en consultation avec un professionnel de santé. Le médecin devra comprendre que tout saignement devra être terminé au moins 8-9 jours avant le mariage afin que la kallah puisse compter ses sept jours propres et s’immerger au mikveh à temps. Une kallah devra également mentionner à son médecin toute information médicale ou personnelle particulière (par exemple, vouloir avoir un enfant rapidement ou le souci d’un problème de coagulation).
Si elle a choisi de manipuler son cycle à l’aide d’hormones, la kallah continuera à prendre le traitement jusqu’à ce que le couple ait eu une relation sexuelle complète, ce qui inclus donc le jour du mariage également –jour qu’il est facile d’oublier.
Il existe deux approches médicales principales concernant la manipulation du cycle menstruel à l’aide d’hormones :
Traitement à base de progestérone uniquement
La manipulation du cycle à l’aide de progestérone uniquement est en général choisie lorsque le couple ne compte pas utiliser de moyen de contraception à base d’hormones combinées après le mariage, lorsque le cycle naturel n’est qu’un peu en décalage avec la date du mariage ou s’il y a une raison médicale pour laquelle la kallah ne peut prendre d’estrogène.
L’hormone de progestérone est le plus souvent utilisée pour repousser les règles de quelques jours, jusqu’après le mariage. Sa prise commence en général environ cinq jours avant les règles prévues, et pour les repousser de cinq jours environ. (Des ajustements pour des périodes plus longues peuvent être réalisé en prenant cette hormone plusieurs mois de suite.) Lorsque ceci est nécessaire, la progestérone peut être utilisée pour faire avancer les règles afin de permettre de s’immerger au mikveh avant le mariage. (Ceci n’est pas la même formulation de progestérone ainsi qu’elle est utilisée à but contraceptif).
Traitement à base d’hormones combinées
Si la kallah utilise déjà un contraceptif hormonal pour une raison médicale ou qu’elle compte en utiliser pour éviter une grossesse, la contraception à base d’hormones combinées – qui viennent sous forme de pilule, anneau ou patch – est un choix particulièrement attirant.
Dans l’idéal, la kallah commencera à prendre ces hormones environ trois à quatre mois avant le mariage. Ceci lui donnera la flexibilité maximale pour planifier son cycle tout en évitant le risque de saignement pendant le cycle précédent le mariage. En précaution pour éviter ce type de saignement, nous déconseillons également rallonger le nombre de pilules actives de plus de quelques jours juste avant le mariage.