La période de niddah suivant une fausse couche

Dans le cas où une fausse couche est survenue dans les quarante jours depuis le début de la grossesse, la femme devra suivre les même règles de niddah que s’il avait été question de ses règles habituelles ou si elle avait trouvé une tache la rendant niddah. Après que la période d’attente minimale se soit écoulée et qu’un hefsek taharah propre ait été effectué, la femme pourra compter ses sept jours propres et aller au mikveh. En général, le début de la grossesse sera calculé en fonction de la dernière fois où la femme a été au mikveh. Dans les cas où il y a des raisons de penser que ce n’est pas un calcul correct, il est conseillé de se renseigner auprès d’un rav ou d’une yoetzet halakha. Ceci peut avoir des répercussions dans le cas où il s’agissait de la première grossesse du couple (dans le cas où la femme accouche d’un garçon après cette fausse couche).

Si la fausse couche est survenue plus de quarante jours après le début de la grossesse, la femme est halakhiquement définie comme “ayant accouché” (yoledet). Dans un tel cas, il est important de savoir qu’il n’est pas possible d’aller au mikveh avant que 14 jours se soient écoulés depuis la fausse couche s’il s’agit d’un fœtus de sexe féminin ou s’il son sexe était inconnu, et 7 jours après la fausse couche dans le cas où le fœtus était de sexe masculin. Cette halakha s’applique même si le saignement s’est déjà arrêté et que les chiva nekiim ont été comptés. Dans la plupart des cas, cette halakha n’a aucune signification pratique, car il faut attendre l’arrêt du saignement et s’assurer que le minimum de jours d’attente se soit écoulé avant de compter sept jours purs et il est relativement rare qu’il s’arrête si vite.

Le saignement après une fausse couche peut être léger et limité en temps mais il est souvent long ou intense. Pour cette raison, il est difficile de prédire comment la fausse couche et le saignement l’accompagnant se développera et combien de temps il faudra avant pouvoir aller au mikveh.

En cas de difficulté à compléter les chiva nekiim, il est recommandé de contacter un rav ou une yoetzet halakha afin de discuter d’allègements éventuels au vu des détails du cas spécifique.

La complexité émotionnelle autour de la perte d’une grossesse peut rendre la période d’interdiction après a fausse couche particulièrement difficile. Il est important que le couple fasse un effort pour trouver pour chacun d’eux et pour les deux en tant que couple des sources de soutien et de réconfort.

Avant la tevilah, il est important de vérifier s’il y a un besoin médical d’éviter une grossesse suivant la fausse couche. Si c’est le cas il sera nécessaire de se renseigner en amont.