
S’habituer aux changements de l’apparence de notre corps peut parfois être difficile, en particulier lorsqu’elle concerne des parties de notre corps qui expriment notre féminité. Il n’est donc pas surprenant que de nombreuses femmes aient besoin d’une période d’ajustement après une opération chirurgicale ou un traitement par radiation. Une des inquiétudes souvent exprimée est celle d’être vue par la balanit du mikveh. Certaines femmes préféreront même repousser le mikveh au prix de perdre des moments de proximité physique avec leur époux, même si ceci pourrait les aider à surmonter une expérience déjà stressante.
Bien que dans de nombreux mikvaot la femme se tiens (couverte d’une serviette) devant la balanit pour que celle-ci puisse vérifier que tout est prêt pour l’immersion, il est important de savoir qu’il existe des alternatives halakhiquement acceptables.
Par exemple, la responsabilité du iyoun (vérification qu’il n’y a pas de ‘hatsitsot sur le corps) est celle de la femme qui s’immerge. Ainsi, si la femme se prépare consciencieusement et se fait son iyoun avec attention du visu et par le toucher, un contrôle supplémentaire fait par une autre femme n’est pas requis.
La femme peut ainsi demander que la balanit ne rentre dans la pièce où le bassin du mikveh se trouve qu’un fois qu’elle est dans l’eau. La balanit, qui doit être présente pour la tevilah elle-même, se tient suffisamment éloignée pour ne pas voir plus que si tous les cheveux sont immergés, ce qui est requis par la halakha. La balanit pourra ensuite quitter la pièce avant que le femme ne sorte du bassin permettant à la femme de respecter son intimité.
De plus, si la halakha requiert une balanit pour la tevilah, toute femme juive adulte (de plus de 12 ans) peut superviser l’immersion. Si la femme en ressent le besoin il est ainsi possible de demander en avance qu’une de ses amies soit celle qui supervise l’immersion et non la balanit officielle.
Dans le cas où même ceci est difficile pour la femme, il est possible de discuter de la possibilité de faire sa tevilah seule.
Une femme ne devrait jamais ressentir que le traitement contre le cancer met l’immersion au mikveh hors de portée et tout doit être fait pour que ce soit une expérience aussi bonne que possible.