Lorsqu’une femme s’immerge dans le mikveh, chaque partie de son corps, y compris sa chevelure toute entière, doit être submergée dans l’eau au même moment. Tout élément extérieur, adhérant au corps ou aux cheveux de la femme et empêchant le contact direct avec l’eau, est appelé ‘hatsitsah (un écran, ou une barrière, invalidant l’immersion).
Selon la Loi écrite, une barrière n’invalide l’immersion dans le mikveh que si elle remplit deux conditions :
- Elle recouvre la majorité du corps.
- Elle dérange la personne par sa présence (c’est à dire la personne est « makpid »). Ceci veut dire que la personne voudrait retirer cette barrière de son corps dans certaines situations.
Cependant, selon la Loi orale, une barrière invalide une immersion même si elle ne remplit qu’une seule de ces deux conditions – soit qu’elle recouvre la majorité du corps, soit que la femme soit makpida. Nous sommes tout aussi astreints à la Loi orale qu’à la Loi écrite.
Ainsi, un objet étranger, quelle que soit sa taille, sera considéré comme représentant une ‘hatsitsah si sa présence dérange la femme et qu’elle prévoie de le retirer. Ceci est valable même pour des objets qui ne dérangent pas au moment de l’immersion mais qui seront retirés à un autre moment : par exemple, une bague que l’on ôte pour pétrir la pâte, un élastique qui sera retiré afin de se laver les cheveux, ou des lentilles de contact qui ne sont pas portées pour dormir.
De plus, si la majorité des femmes sont makpidot à propos d’un certain objet, celui-ci sera considéré comme étant une ‘hatsitsah, quand bien même cet objet ne dérangerait pas la femme en question.
En pratique, toute substance étrangère, de tout type et de toute taille, devra être retirée avant l’immersion. S’il est inconvénient, difficile ou impossible de retirer quelque chose, une question devra être posée afin de savoir s’il s’agit ou non d’un ‘hatsitsah. Voici quelques exemples d’objets nécessitant une question :
- objets ayant un rôle médical (par exemple, points de sutures).
- objets servant à un but cosmétique (par exemple, verni semi-permanent).
- objets qu’il est dangereux d’ôter.
- objets attachés de manière permanente au corps de la femme.
Si une femme suppose erronément qu’un corps étranger est permissible, elle pourrait invalider son immersion. De même, si elle suppose erronément que cet objet représente une ‘hatsitsah, il se peut qu’elle repousse son mikveh sans raison. Il est donc important de clarifier tout doute éventuel, auprès d’un rabbin ou d’une yoetzet.