Chaque couple expérience les premières relations conjugales différemment. La pénétration peut être partielle ou complète et il peut y avoir du sang hyménal ou non.
Le couple se séparera pour respecter le décret de dam betoulim après leur premier rapport :
- S’il y a eu pénétration complète, même s’il n’y pas de sang constaté.
- S’il y a eu une pénétration partielle mais que du sang a été constaté.
Il existe différentes opinions sur la conduite à adapter lorsque qu’il n’y eu qu’une pénétration partielle ou qu’il y a un doute sur combien la pénétration était partielle ou complète et qu’il n’y a pas eu de sang constaté.
Certaines autorités halakhiques conseillent que le couple cherche à voir s’il y a eu du dam betoulim, même si ce n’est qu’en observant les draps ou la kallah s’essuyant l’aire vaginale en surface. Nous suivons l’avis qu’il n’est pas nécessaire de chercher s’il y a eu du dam betoulim ou pas. Certains couples préfère le faire tout de même afin d’avoir la certitude de s’ils doivent se séparer ou non.
Si le couple n’est pas certain de leur statut, ils devront consulter une autorité halakhique. Un couple ne devrait pas consciemment ne faire qu’une pénétration partielle afin d’essayer de repousser le moment où ils devront observer le décret de dam betoulim.
La halakha encourage le couple à compléter le premier rapport conjugal normalement, en prenant leur temps, même s’il parait qu’il y a eu un début de dam betoulim. Les conjoints se sépareront et observerons toutes les halakhot de niddah immédiatement après le retrait du mari, à l’exception de deux d’entre elles :
- Le ‘hatan et la kallah peuvent s’assoir sur le lit de leur conjoint tant qu’ils ne sont pas assis sur le même lit en même temps.
- Même une kallah dont la coutume est d’attendre cinq jours au moins avant de commencer à compter ses chivah neki’im peut n’attendre que quatre jours. (Si elle a ses règles avant qu’elle ne puisse commencer ses chivah neki’im, elle doit attendre les cinq jours habituels, débutant le jour où elle est devenue niddah suite au dam betoulim.
Pour certaines kallot, raccourcir l’attente minimale peut leur permettre de s’immerger au mikveh avant leurs prochaines règles. Dans ce cas particulier, de nombreuses autorités halakhiques séfarades permettent à une kallah de nettoyer son vagin de tout résidu de sperme (à l’aide d’une douche vaginale ou de lingettes), afin de pouvoir faire son hefsek taharah sans attente minimale. Une kallah décidant de choisir cette option prendra soin de ne pas irriter l’aire vaginale afin de ne pas interférer avec sa guérison.
Si la kallah compte utiliser des hormones pour réguler son cycle avant le mariage, elle peut souvent la planifier de sorte que la séparation due au dam betoulim soit plus ou moins en même temps que ses règles. Plus de détails ici.
Observer la halakha du dam betoulim peut être difficile mais peut aussi avoir ses bénéfices. Dans de nombreux cas, cela donne au corps le temps de se remettre. Cela peut aussi être une opportunité pour le couple de prendre un peu de recul après l’intensité de leur premier rapport sexuel et de se concentrer sur la nouvelle intimité, émotionnelle, de leur vie conjugale.
Nous encourageons les couples de prendre cette pause d’intimité physique comme une toute petite part de ce qui sera, si D.ieu veut, un mariage long et heureux.