Les lois de niddah apparaissent par deux fois dans la Torah, une fois dans le contexte des relations sexuelles interdites, et une fois dans celui de la pureté familiale.
Niddah et Intimité
Dans le Lévitique 18 :19, il est écrit : « lorsqu’une femme est isolée par son impureté (= niddah), n’approche point d’elle pour découvrir sa nudité ». Ce verset fait partie d’une longue liste de sévères interdits sexuels, tels que l’adultère et l’inceste. La Torah interdit les relations sexuelles ainsi que tout contact physique affectueux avec une femme lorsque celle-ci est niddah.
Comme toutes les autres lois de « Issour Ve’Heter » (interdits et permis halakhiques), cet interdit reste en vigueur jusqu’à ce jour et forme la base des lois de la pureté familiale.
Niddah et Toum’ah (impureté)
Dans le Lévitique 15 :19 il est écrit : « lorsqu’une femme éprouvera le flux (i.e., le sang qui s’échappe de son corps), elle restera sept jours dans son isolement, et quiconque la touchera sera souillé jusqu’au soir ». La seconde partie de ce verset fait référence aux lois d’impureté rituelle (toum’ah vetaharah), dont la majorité n’est toutefois plus en vigueur de nos jours.
La Torah énumère de nombreuses sources de toum’ah (impureté rituelle). Celles-ci incluent la menstruation et les autres saignements utérins chez la femme, et les émissions sexuelles et autres pertes génitales chez l’homme. Certains objets, comme par exemple un cadavre humain ou certaines carcasses animales, transfèrent la toum’ah par contact. Le procédé à suivre pour devenir tahor (pur) inclut toujours l’immersion dans un mikveh.
Une personne qui est tamé (impure) ne peut entrer au Beit Hamikdach (Temple à Jérusalem), et ne peut pas manger ou toucher certain aliments ayant un caractère saint (teroumah et kodashim). Une telle personne peut, par contre consommer de toute nourriture ordinaire, prier, étudier la Torah, faire des mitsvot, et de manière générale continuer sa routine quotidienne. Il n’y a d’ailleurs aucune obligation à toujours rester tahor (pur). D’ailleurs, certaines mitsvot essentielles, parmi lesquelles enterrer les morts et accoucher un enfant, rendent automatiquement une personne tamé (impure).
En l’absence du Beit Hamikdach, les lois de la pureté rituelle ne peuvent plus être observées correctement ; par conséquent, de nos jours, tout juif, homme ou femme, est considéré comme tamé. Cet aspect du statut de niddah n’a donc actuellement quasiment plus aucune pertinence pratique.