Il existe un débat halakhique si l’insertion ou le retrait d’un DIU rend une femme niddah. Il existe deux préoccupations possibles : dilatation du col de l’utérus et le saignement causé par la procédure.
La dilatation du col de l’utérus, même sans saignement, rend une femme niddah. Les autorités halakhiques diffèrent concernant le degré de dilatation requis, les opinions vont approximativement de 4 à 19 mm. Un DIU avec un introducteur peut atteindre 4 mm de diamètre (il est toujours possible de demander à son médecin les dimensions exactes). Les poskim de Nishmat suivent la position qu’une dilation de moins de 19 mm ne rends pas une femme niddah.
Un saignement vaginal après l’insertion ou le retrait d’un DIU peut parfois être considéré comme dam makkah (saignement dû à un traumatisme) ce qui ne rend pas une femme niddah. Dans d’autres cas, un tel saignement rend une femme niddah.
Chaque cas est unique et les autorités halakhiques diffèrent dans leurs approches. Ainsi, il vaut mieux que chaque femme pose une question individuelle à son rabbin (ou à sa yoetzet) afin de déterminer si la procédure la rendra niddah.
Rav Yéhouda Henkin, le décisionnaire de ce site, tranche comme suit :
La dilatation du col de l’utérus de par l’insertion d’un instrument de moins de 19 mm de diamètre ne rend pas une femme niddah. Ainsi, l’insertion ou le retrait d’un DIU ne rend pas niddah de par la dilatation du col de l’utérus.
Le saignement vaginal après le retrait d’un DIU est supposé résulter du traumatisme de la procédure (dam makkah) et ne rend pas une femme niddah.
Un saignement vaginal après l’insertion, sans indication claire qu’il résulte du traumatisme de la procédure, ne peut pas être attribué automatiquement à celui-ci. Cependant, un saignement après l’insertion peut être attribué au traumatisme dans tous les cas suivants :
- Un ténaculum a été utilisé pour saisir le col de l’utérus.Avant la procédure le médecin a vérifié qu’il n’y avait pas de saignement, a ensuite inséré le DIU et a déclaré qu’il pourrait y avoir un saignement dû à la procédure.
- Avant la procédure le médecin a vérifié qu’il n’y avait pas de saignement et le saignement a commencé immédiatement après la procédure.
- Un saignement qui se poursuit au-delà d’un jour après l’insertion, ou deux jours après le retrait, ne peut pas être attribué au traumatisme dû à la procédure. Un saignement qui commence plus d’un jour après l’insertion ou le retrait d’un DIU ne peut pas non plus être attribué au traumatisme.
Planification
D’un point de vue médical, les médecins préfèrent insérer un DIU lorsque le col de l’utérus est légèrement ouvert, soit à la fin des règles ou environ 6 semaines après l’accouchement. Le retrait d’un DIU peut généralement être effectué à n’importe quel moment du cycle.
Si une femme suit l’opinion que la procédure en elle-même rend une femme niddah il vaut alors mieux que le DIU soit inséré lorsqu’une femme est de toute façon niddah. Une femme doit demander à son médecin à quel moment le plus tôt possible il souhaite insérer le dispositif afin que la période où elle est niddah (si elle l’est) de par la procédure coïncide avec ses règles. Le docteur peut ne pas vouloir effectuer la procédure trop en avance s’il pense que l’important saignement au début des règles pourrait rendre plus difficile de voir le col de l’utérus et donc d’insérer le dispositif.
Si une femme suit l’opinion que l’insertion d’un DIU ne rend pas niddah, il vaut mieux qu’il soit inséré après l’immersion au mikveh afin que le saignement résultant de la procédure n’entraîne pas de confusion avec les bedikot des chiva nekiim. Nous recommandons d’essayer de planifier l’insertion au moins une semaine avant les jours de veset et leurs bedikot.
Avant d’effectuer ces procédures à n’importe quel moment du cycle, veuillez vous référer à notre article sur les taches afin d’avoir des lignes directrices et éviter des problèmes halakhiques. Il est important de ne porter que des sous-vêtements de couleur à tout moment, surtout avant et après une procédure gynécologique, et d’éviter d’observer les sécrétions naturelles sur le papier toilette.