Cette procédure se déroule en laboratoire, où les embryologistes (personnel du laboratoire) placent les ovocytes dans des coupelles de culture et ajoutent des spermatozoïdes recueillis séparément pour les féconder.
Dans certains cas, au lieu de placer les spermatozoïdes dans la coupelle avec l’ovocyte et d’attendre une fécondation naturelle, on choisit d’utiliser une méthode spécifique appelée ICSI (injection intracytoplasmique). Avec cette technique, un spermatozoïde est directement injecté dans l’ovocyte. Cette méthode permet d’augmenter les taux de succès dans les cas d’infertilités d’origine masculine, en particulier lorsque la qualité du sperme est inférieure à la moyenne ou que la quantité de sperme est faible, et depuis son introduction a donné un nouvel espoir à de nombreux couples.
Après la fécondation initiale en laboratoire, il faut attendre que les embryons se développent suffisamment pour pouvoir les transférer dans l’utérus. Au cours des jours suivants, l’embryologiste effectue un suivi des ovocytes fécondés pour vérifier la division correcte des cellules du l’embryon. Ce suivi peut être fait manuellement de manière quotidienne, ce qui était la méthode utilisée auparavant, mais de plus en plus de laboratoires en Israël utilisent aujourd’hui un appareil appelé embryoscope, qui prend chaque heure des photos des différentes étapes du développement embryonnaire. L’utilisation de l’embryoscope présente également un avantage halakhique, car il permet de suivre l’évolution de l’embryon même pendant le chabbat et les jours de fêtes sans que la présence du personnel du laboratoire soit nécessaire. L’embryologiste passe les images en revue afin évaluer la progression de l’embryon, en examinant la forme et la synchronisation des divisions cellulaires. Cette évaluation pourrait aider à déterminer quels embryons les plus aptes à être transférés dans l’utérus de la femme. Dans certains centres aucun suivi ne sera effectué, et les embryons ne seront observés qu’au cinquième jour.
De manière générale, les couples ne sont pas témoins de ce qui se passe dans le laboratoire et n’ont souvent pas de contact direct avec le personnel du laboratoire. Cependant, parfois, une conversation avec l’embryologiste qui leur explique la procédure peut aider les couples à se sentir impliqués dans ce qui se passe dans le laboratoire. Lorsque cela est possible, fournir des informations sur les étapes par lesquelles leur matériel génétique passe peut aider le couple à mieux comprendre le processus et à se sentir partenaires dans le développement de leurs embryons.
Dans la plupart des cas, la procédure de FIV génère un nombre d’embryons plus élevé que celui qui sera immédiatement transféré dans l’utérus de la femme, ou encore il y a une raison médicale pour faire un transfert différé. Dans ces cas, les autres embryons, ou tous les embryons, seront congelés.
Conséquences halakhiques
En plus des procédures de surveillance strictes par le ministère de la Santé pour éviter toute erreur humaine pendant le processus, il est fortement recommandé de prévoir une supervision halakhique dans le laboratoire afin d’avoir un contrôle supplémentaire sur tout ce qui se passe pendant la procédure de fécondation.