Question :
Bonjour,
Mon mari et moi essayons vraiment de respecter la niddah mais chaque mois nous finissons par se sentir plus éloignés l’un de l’autre. Cela met beaucoup de tension dans notre couple et plus souvent que non je vais au mikveh fâchée. Inutile de dire que cette soirée est loin d’être la lune de miel perpétuelle dont ma madrikhat kallah m’a parlé. J’a l’impression qu’on m’a vendu un rêve inaccessible et j’ai peur que notre couple ne va pas réussir à continuer comme ça. Avez-vous des conseils ?
Réponse :
Avoir des difficultés avec la période de niddah n’est pas quelque chose d’inconnu. Durant cette période, tout contact physique est interdit, ainsi que d’autres restrictions pour prévenir un tel contact. Plus d’une femme dit se sentir exclue ou rejetée (et il en est de même des hommes !). Plus d’un couple a du mal avec cette période. Votre madrikhat kallah vous a parlé d’une lune de miel perpétuelle grâce à au respect des lois de pureté familiale il est certain qu’elle a dit cela en pleine sincérité. Il est peut être préférable parler du fait que le respect de ces halakhot a le potentiel de permettre au couple a arriver à une complicité et une symbiose telles que tous les aspects de leur relation, y compris les aspects physiques, sont superbes.
Devoir passer, d’un coup, d’une relation physique à une qui est platonique est un défi. Et quand ce n’est qu’ainsi qu’elle est prise, cette période peut en effet être source de tensions, de conflits, qui ne seront pas forcément magiquement résolus le soir du mikveh…
La solution n’est pas magique, et demande du travail de la part des deux conjoints. Cette solution se nomme : “transformer la période de séparation en période de préparation”.
En revoyant les halakhot de séparation, nous pouvons mieux comprendre ce qui est interdit… et surtout ce qui est permis, et vivre selon cela.
Un exemple type de choses pouvant changer la façon dont cette période se passe est de multiplier des petites attentions même si elles semblent minimes.
Ce peut être un petit mot caché dans la valisette, un café apporté au lit, un plat dont l’autre raffole ou la vaisselle qui s’est « faite d’elle-même » … Bref, des petites choses qui sont permises durant cette période où nous sommes interdits l’un à l’autre physiquement mais qui changent notre quotidien de banal à spécial, qui le ravive et l’empêche de se perdre dans le journalier.
En multipliant ces actions qui font plaisir à l’autre, le couple se rappelle qu’ils ne sont pas deux personnes vivant par hasard sous un même toit, mais bel et bien un couple avec une histoire émotionnelle forte.
Ces attentions permettent de garder vibrant (mais contenu !) le sentiment d’amour mutuel dans le couple. Le sentiment de distanciation est évité, et les tensions qui vont avec aussi. En réussissant à transformer cette période de séparation en une période de préparation, rapprochement mutuel et travail sur la complicité dans le couple, le soir du mikveh peut enfin avoir le potentiel d’être aussi fort que le soir de la ‘houppa.
Ceci demande un véritable travail de votre part et de la part de votre mari. Il en vaut largement la peine.
Si vous avez besoin de conseils, je vous invite à nous contacter.
Bonne chance