Halakhot supplémentaires

Les onot perichah de base requises par la halakha pour une femme n’ayant pas de vesset kavoua sont le yom ha’hodech, la haflagah et l’onah beinonit. Une femme ayant une vesset kavoua n’a besoin d’observer que sa vesset kavoua, à moins qu’elle ne diverge de celle-ci.

Vessatot supplémentaires

Dans certaines communautés, des onot perichah supplémentaires sont également observées. Une coutume adoptée par une communauté entière est obligatoire pour tous les membres de cette communauté. Là où il n’y a pas de coutume locale, il faudra consulter son rabbin avant de décider d’observer ou non ces onot supplémentaires. Une fois une onah supplémentaire adoptée, il est possible qu’un couple ait à effectuer une hatarat nedarim (annulation des vœux) s’il devait décider de ne plus l’observer.

Il existe trois coutumes répandues concernant les onot supplémentaires. Les deux premières ne relèvent que de l’onah beinonit, et la troisième s’applique à toutes les vessatot. Ces coutumes sont indépendantes et un couple peut adopter n’importe laquelle, toutes, ou aucune de ces coutumes.

• Onah beinonit : 31ème jour

Nous avons présenté la définition halakhique acceptée de l’onah beinonit comme étant le trentième jour du cycle menstruel. Selon cette définition, le cycle moyen dure en fait 29 jours. Cependant, il existe une opinion selon laquelle le cycle menstruel moyen dure trente jours. Selon cette interprétation, l’onah beinonit tombera donc le trente et unième jour suivant le début du cycle précédant. Ainsi, certaines femmes ont la coutume d’observer tant le 30ème que le 31ème jour comme onot perichah.

• Onah beinonit – 24 heures

La plupart des onot perichah durent une onah, soit l’onah de jour ou soit l’onah de nuit. Cependant certaines femmes observent l’onah beinonit durant une période de 24 heures complètes, d’un coucher de soleil au suivant, de la date hébraïque sur laquelle l’onah beinonit tombe.

• La vesset du Ohr Zarou’a

Certains couples observent l’onah précédant la vesset comme une onat perichah supplémentaire. Cette coutume est connue comme étant la vesset du Ohr Zarou’a (nommé d’après le nom de l’autorité halakhique du 13ème siècle qui l’a soutenue). Par exemple, si une femme a eu ses règles le 15 Nissan à la nuit, son onat perichah habituelle tombera le 15 Iyar durant la nuit et l’onah supplémentaire du Ohr Zarou’a sera l’onah précédente, soit le 14 Iyar durant le jour. Ainsi, un couple observant cette coutume ne pourra avoir de relations maritales durant 24 heures, du lever du soleil 14 Iyar au lever du soleil du 15 Iyar.

Considérations particulières

• Cycles longs

Si, pendant trois mois consécutifs, la longueur du cycle d’une femme est supérieure à 32 jours, elle aura établi un motif répété dans lequel ses règles débutent après le yom ha’hodech. Nous pouvons donc présumer qu’elle n’aura pas ses règles avant le yom ha’hodech le mois prochain également. Cette femme n’aura donc plus besoin d’observer la vesset du yom ha’hodech.

Selon certaines autorités, une telle femme sera exempte d’observer l’onah beinonit pour la même raison. Il faudra cependant poser une question spécifique. En tout état de cause, la femme continuera à observer la vesset haflagah.

• Un intervalle court après un intervalle long.

Nous avons vu qu’une femme ayant une vesset ché’eino kavoua n’observe la date du ‘hodech (mois) et de la  haflagah (intervalle) que pour le cycle suivant. Le cycle d’après ces dates seront calculées selon la nouvelle date du mois et le nouvel intervalle. Cependant, il existe un débat concernant le cas où une femme a un intervalle long suivi par un intervalle court.

Selon l’opinion moins stricte, une vesset haflaghah n’est plus observée dès qu’une femme a ses règles un autre jour que celui de la vesset, qu’il soit plus tôt ou tard que prévu. Le mois suivant, il suffit de noter la haflagah la plus récente (dans notre exemple, 33 jours). Il n’est pas nécessaire de se rappeler des intervalles longs des cycles précédents.

Selon l’opinion stricte, la vesset haflagah continuera à être observée en plus du nouvel intervalle plus court jusqu’a ce que l’onat perichah pour cet intervalle long se passe sans que les règles ne débutent. Tant qu’elles subviennent avant l’onat perichah cette vesset pour l’intervalle long continue à être observée

Prenons par exemple un intervalle de 42 jours. Le prochain cycle, la femme a ses règles après 33 jours seulement. Comme elle n’est pas arrivée au 42ème jour sans avoir eu ses règles, elle n’a pas, de fait, déraciné cet intervalle. Le mois suivant, il lui faudra donc observer la haflagah le 33ème jour. Mais il lui faudra également indiquer le 42ème jour sur son calendrier, et si ce jour devait arriver avant qu’elle n’ait eu ses règles, il sera observé comme onat perichah.

En théorie, une femme pourrait avoir à se rappeler cet intervalle long pour des années, jusqu’à ce qu’elle expérience un intervalle plus long. En pratique, la coutume est de s’en rappeler pour trois cycles seulement.

• Une vesset kavoua dormante

Nous avons vu que si la date d’une vesset kavoua passe par trois fois sans qu’il n’y ait de saignement, alors la vesset kavoua est «déracinée» et il n’est plus nécessaire de l’observer. Par contre, dans le cas où une femme aurait eu de nouveau son flux menstruel selon l’ancien schéma, la vesset kavoua sera rétablie immédiatement, même si ceci n’arrive qu’une seule fois. Ceci s’appelle une vesset kavoua dormante.

Une vesset kavoua ne peut être définitivement déracinée que si une nouvelle vesset kavoua est établie. Ainsi, il est bon d’indiquer sur la première page du calendrier des vessatot annuel quelle était la vesset kavoua la plus récente (par exemple le 4 du mois, ou un intervalle de 34 jours)

• Une vesset prolongée

Selon certaines autorités, si une femme a de manière consistante ses règles dans une fourchette de trois jours ou moins, il est possible qu’elle ait une vesset prolongée. Une telle vesset devra donc être observée pour la duration de cette fourchette durant laquelle la femme attend ses règles. Cette situation est particulièrement fréquente chez des femmes utilisant un contraceptif hormonal (par exemple si une femme a toujours ses règles deux ou trois jours après la prise de la dernière pilule active). Si une femme pense que cette règle pourrait lui être applicable, il lui faudra poser une question spécifique.