Une femme anticipe ses règles certains jours, en fonction du schéma menstruel de son ou ses précédents cycles. Ces jours sont appelés onot perichah (temps de séparation) ou jours de vesset. La plupart des femmes observent leur onot perichah le jour du yom ha’hodech, la haflagah et l’onah beinonit.
Séparation
Les relations conjugales sont interdites lors d’une onat perichah afin de minimiser le risque que les règles puissent apparaître pendant les rapports sexuels, provoquant une violation par inadvertance des lois de niddah. D’autres formes d’affection sont autorisées ; chaque couple doit faire preuve de bon sens pour décider ce qui est approprié. Certaines communautés ont la coutume de s’abstenir de s’enlacer et de s’embrasser. Les restrictions supplémentaires qui s’appliquent lorsque la femme est niddah (har’hakot) ne s’appliquent pas lors d’une onat perichah.
Bedikot
Lors de chaque onat perichah, la femme doit vérifier si elle a commencé à avoir ses règles ainsi qu’elles étaient anticipées. Parce qu’elle devient niddah dès que le sang sort de l’utérus dans le canal vaginal, avant même qu’il ne quitte son corps, elle ne peut pas se fier uniquement à une inspection externe. Elle doit effectuer au moins une vérification interne (bedikah) à un moment donné au cours de l’onat perichah. Certaines femmes font deux bedikot (début et fin) ou trois (début, milieu et fin), mais si les examens sont douloureux, ou si l’irritation peut elle-même conduire à une bedikah problématique, alors une seule suffit. Dans ce cas elle sera effectuée après l’heure à laquelle les dernières règles avaient débuté.
Si une femme oublie d’effectuer une bedikah à sa onah beinonit (le trentième jour après ses règles précédentes) ou celle de sa vesset kavoua (cycle fixe), elle est tenue d’en faire une par la suite et ne peut avoir de relations intimes avec son mari qu’après avoir confirmé par cette bedikah que les règles ne se sont pas encore déclarées. Si toutefois elle a oublié sa bedikah lors d’une des autres onot perichah, il est souhaitable mais pas obligatoire qu’elle en fasse une par la suite.
Durée des onot perichah
Le mot onah signifie littéralement « période ». Dans le contexte des lois de taharat hamichpa’ha cela fait généralement référence à un jour ou à une nuit. L’onah diurne commence au lever du soleil (hanetz ha’hamah, communément appelé netz) et se termine au coucher du soleil (chekiat ha’hamah ou chkiah). L’onah nocturne dure du coucher du soleil au lever du soleil.
Chaque onat perichah dure une onah, de jour ou de nuit, correspondant au début de la période menstruelle précédente. Par exemple, une femme qui a commencé à avoir ses règles la nuit du 15 Nisan observera une onat perichah la nuit du 15 Iyar.
Certains couples ajoutent à leur onat perichah une onah supplémentaire, avant celle correspondant à la onat perichah calculée. Cette coutume est connue sous le nom de la onah de l’Or Zaroua (du nom de l’autorité du XIIIe siècle qui l’a défendu). Si, par exemple, une femme a commencé à avoir ses règles la nuit du 15 Nisan, l’onat perichah du jour du mois tombe le 15 Iyar la nuit, et l’onat perichah supplémentaire de l’Or Zaroua tombe la onah précédente, le 14 Iyar pendant de jour. Ainsi, un couple observant cette pratique doit s’abstenir de relations pendant une période de 24 heures, du lever du soleil le 14 au lever du soleil le 15.
Onot et le cycle de vie
Les femmes enceintes, allaitantes et ménopausées sont parfois présumées aménorrhéiques (sans cycle mensuel – en hébreu messouleket damim). Les lois des onot perichah dans ces situations un peu différentes.