En cas de tache de sang:
Dans le cas où une tache de sang, aussi infime soit-elle, est trouvée sur un tissu de bedikah, le compte entier des chiv’ah neki’im est invalidé. Il en va de même si une tache répondant aux critères pour les ketamim (donc, en particulier, d’une taille supérieure à un griss) est trouvée sur un vêtement blanc ou sur certaines parties du corps. Dans ce cas, il faut donc tout recommencer avec un nouveau hefsek taharah, lequel pourra être tenté le même après-midi, avant le coucher du soleil. En effet, dans ce cas la femme est déjà niddah, il n’y a pas de temps d’attente minimal de quatre ou cinq jours.
En cas de doute:
Que faire si l’on trouve, sur l’une des bedikot, une tache de couleur douteuse ? Ou bien, que faire si l’on est incertain si une tache invalide ou non les chiva’h neki’im ? Dans ces deux cas, il faudra poser une question à une yoetzet halakha ou à un rabbin. Dans l’intervalle, on continuer pourra le compte déjà commencé jusqu’à avoir reçu une réponse . S’il s’avère que la bedikah douteuse était finalement bonne, la femme ira au mikveh comme prévu. Dans le cas contraire, alors c’est la première bonne bedikah suivant l’invalidation du décompte qui tiendra lieu de nouveau hefsek taharah. Dans ce cas précis, il n’est pas nécessaire d’ effectuer un mokh dakhouk puisque la femme ne sait pas si cette bedikah est en fait un hefsek taharah ou non.
Exemple : Lundi était le premier des sept jours propres. Mercredi matin, une tache brune a été trouvée sur la bedikah et a été amenée chez le rabbin pour contrôle. Faute d’une réponse avant le coucher du soleil, une bedikah sera faite le mercredi après-midi, sachant qu’il se pourrait que cette bedikah soit en fait un nouvel hefsek taharah. Cette bedikah du mercredi après-midi se révèle être bonne. Mercredi soir, le rabbin appelle pour annoncer que la bedikah apportée le matin n’était pas bonne et qu’il faut recommencer le compte depuis le début. La bedikah faite mercredi après-midi pourra donc être considérée comme nouveau hefsek taharah. Les nouveaux chiv’ah neki’im débuteront donc jeudi, et il sera possible d’aller au mikveh le mercredi soir suivant.
Il arrive que même si la tache trouvée le matin s’avère bonne, en refaire une l’après-midi pourrait invalider le compte. C’est pour cela il est important lorsque que l’on contacte une autorité halakhique de lui demander la marche à suivre dans le cas où une réponse est donnée avant le coucher du soleil ainsi que dans le cas où il n’y a pas encore eu de réponse. Les détails exacts de la situation pourront amener la yoetzet halakha ou le rav a conseiller à la femme de faire une bedikah comme prévu comme dans l’exemple précédent, ou au contraire d’omettre une ou plusieurs bedikot.
Note :
En général, un hefsek taharah est valide même s’il a été effectué le matin. Par contre, dans le cas où une femme a eu un court flux (et non une tache) un des jours de ses shivah neki’im, et qu’elle veut effectuer un hefsek taharah plus tard dans la journée, celui-ci ne sera valable que s’il est effectué tard dans l’après-midi, après min’ha ketana (environ 2.5 heures halakhiques avant le coucher du soleil). Dans ce cas précis, le mokh dakhouk est obligatoire.