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La période d’attente minimale

Entre le moment où une femme devient niddah et celui où elle peut commencer à compter les sept jours propres (chiv’ah neki’im), il y a une période d’attente minimale obligatoire. Cette période d’attente a été instaurée afin d’éviter toute possibilité de rejet de sperme durant les chiv’ah neki’im.

 

Pourquoi cette attente ?

Les femmes rejettent normalement de petites quantités de sperme pendant les jours qui suivent un rapport sexuel. Or, un jour durant lequel ce phénomène se produit ne peut être compté comme l’un des sept jours propres (chiv’ah neki’im). Le risque existe ainsi qu’une femme ne soit pas consciente d’avoir rejeté du sperme, et compte à tort un jour invalide comme jour propre, ce qui résulterait en une immersion prématurée au mikveh. Une telle immersion n’étant pas valide, cette femme pourrait donc transgresser les lois de niddah sans en être consciente.

Du point de vue halakhique, le sperme est considéré comme viable pendant les soixante-douze heures suivant le rapport sexuel. Après ce délai, il n’a plus de signification halakhique. Ainsi, afin de pouvoir être certain qu’il n’y a pas de risque de rejet de sperme durant les sept jours propres, une période d’au moins soixante-douze heures doit s’écouler entre le moment où la femme a eu un rapport et celui où elle commence à compter. De plus, puisque ces soixante-douze heures ont pu débuter au milieu d’un jour calendrier et se terminer au milieu du quatrième jour, elle ne pourra pas commencer à compter les chiv’ah neki’im avant le cinquième jour.

 

En pratique:

Cette halakha n’affecte pas les femmes dont les règles durent plus de cinq jours, puisqu’il ne leur est de toute manière pas possible d’effectuer le hefsek taharah avant que le saignement se soit complètement tari. Mais pour les femmes dont les règles sont très courtes, ou pour celles qui sont devenues niddah à cause de taches apparues au milieu de leur cycle, cette halakha est d’actualité.

Le nombre minimal de jours à compter commence lorsqu’une femme devient niddah. Ainsi, si une femme avait déjà le statut de niddah lorsqu’elle a commencé à saigner, elle ne recommence pas à compter ces jours de nouveau. Par exemple, une femme ayant eu des taches la rendant niddah mercredi, et dont les règles ont commencé vendredi, commencera à compter mercredi comme le premier de ces jours.

Dans la halakha, le jour commence au coucher du soleil. Ainsi, « mercredi » s’étendra depuis mardi soir, au coucher du soleil, jusqu’au coucher du soleil du mercredi soir. Mercredi sera donc compté comme le premier des jours à attendre, même si la femme est devenue niddah mercredi en fin d’après-midi, juste avant le coucher du soleil.

Les halakhot concernant le nombre minimal de jours à attendre avant de pouvoir effectuer le hefsek taharah sont légèrement différentes selon que la femme est ashkénaze ou séfarade.

  • La coutume ashkénaze

Une femme ashkénaze doit attendre cinq jours à partir du moment où elle devient niddah avant de pouvoir commencer à compter les sept jours propres. Le jour où elle devient niddah compte comme le premier de ces cinq jours. Si un hefsek taharah satisfaisant a été effectué le cinquième jour avant le coucher du soleil, elle pourra commencer à compter les sept jours propres à partir du sixième jour depuis le début des règles.

Par exemple, si une femme est devenue niddah mercredi, elle pourra essayer d’effectuer un hefsek taharah le dimanche – soit le cinquième jour – et commencer à compter ses sept jours propres dès le lundi – soit le sixième jour.

  • La coutume séfarade

Au sein des séfarades, la coutume suivie est différente selon la communauté. Une femme séfarade devra donc consulter un rabbin – de préférence le rabbin de sa propre communauté – afin de savoir quelle est la coutume qu’elle doit suivre.

La plupart des communautés séfarades exigent une attente de cinq jours pleins depuis le début de la période de niddah, ainsi que nous l’avons décrit plus haut pour les femmes ashkénazes.
Certaines communautés ne requièrent que quatre jours depuis le début de la période de niddah. Ainsi, une femme qui serait devenue niddah mercredi pourra essayer d’effectuer son hefsek taharah Chabbat – le quatrième jour – et compter dimanche comme étant le premier de ses sept jours.

Dans d’autres communautés encore, la femme comptera, comme période d’attente minimale, quatre jours après le dernier rapport sexuel, mais ne prendra pas, comme point de départ du compte, le début de la période de niddah. De plus, pour ceux qui suivent cette coutume, une femme qui aurait fait une douche vaginale consciencieuse après le rapport sexuel sera exemptée de toute attente, et pourra donc effectuer son hefsek taharah dès que son flux sanguin se sera arrêté, même s’il s’agit d’un flux d’un jour seulement qui a été précédé par un rapport la nuit d’avant.

 

Obligation de la période d’attente:

Dans des circonstances normales, cette période d’attente minimale  est une condition obligatoire qui ne saurait être omise. Cependant, dans certains cas extraordinaires, comme par exemple chez un couple ayant des difficultés pour concevoir un enfant, il peut être permit de n’attendre que quatre jours même si le couple suit la coutume ashkenaze. Ceci est un cas exceptionnel qui requiert de poser une question halakhique .

Ainsi qu’il a été noté,chez les ashkénazes ainsi que pour une partie de séfarades, la période minimale de cinq jours est obligatoire même si la femme n’a pas eu de rapport les jours précédant le début de la période de niddah, et même s’il aurait était impossible d’avoir un rapport (par exemple si le mari et la femme étaient dans des villes différentes). Par contre, s’il était halakhiquement interdit au couple d’avoir un rapport durant le(s) jour(s) précédant immédiatement le début de la période de niddah (comme durant la semaine de Chiv’ah – deuil -, ou à Yom Kippour), il pourra parfois être possible de compter ces jours-ci comme faisant partie de la période d’attente minimale ; là aussi il est nécessaire de poser une question halakhique.

 

 

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