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Le hefsek taharah

Le Hefsek Taharah

Afin de pouvoir établir que le flux sanguin s’est réellement arrêté, la femme doit faire une bedikah (vérification interne) consciencieuse. Cette bedikah, qui est le premier stade du procédé pour devenir tehorah, est appelée hefsek taharah (ou tout simplement « hefsek »).

Le hefsek taharah doit être effectué dans la fin de l’après-midi, avant le coucher du soleil.

 

Se laver avant le Hefsek Taharah

Avant d’effectuer le hefsek taharah, il faut commencer par prendre soin d’ôter toute trace de sang restant. Le mieux est de prendre un bain ou une douche (il n’est pas nécessaire de faire ce nettoyage juste avant le hefsek, il n’y a aucun problème à se laver le matin dans les cas où il n’y a plus de saignement). Si se laver est incommode, il est également possible de s’essuyer l’aire génitale externe avec un linge humide ou une lingette. Certaines femmes qui ne souffrent pas d’irritations trouvent parfois utile de se nettoyer intérieurement avec un tissu de vérification humide. Ceci doit être fait au moins un quart d’heure avant le hefsek taharah. Les douches vaginales sont également permises par la halakha, mais elles lavent aussi les sécrétions naturelles qui protègent la femme et peuvent ainsi parfois causer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.

La raison de ce nettoyage préalable est de garantir que le hefsek taharah, ainsi que les bedikot qui le suivront, ne seront pas tachés par des restes de sang. Mais c’est une simple précaution, et dans les cas où une femme ne peut pas se laver au préalable et qu’il n’y a néanmoins pas de taches problématiques sur son hefsek taharah, ce dernier est parfaitement valide.

Le Chabbat et les jours de Yom Tov, cette toilette se fera sans tissu humide ni savon solide. Le savon liquide est quant à lui permis. Certaines autorités permettent l’usage de lingettes humides, d’autres les interdisent. La plupart des systèmes de chauffage d’eau ne permettent pas l’utilisation, le Chabbat, de l’eau chaude provenant du robinet, mais il est possible d’utiliser de l’eau froide ou de l’eau qui a été chauffée avant l’entrée du Chabbat.

Bien qu’il soit en principe interdit de se laver par agrément le jour de Yom Kippour, durant les Neufs Jours et à Ticha Be’Av, ou encore pendant la période de la Chiv’a (semaine de deuil), le nettoyage préalable au hefsek est une exception et est permis.

 

Etapes de la procédure à suivre pour effectuer le hefsek taharah (ainsi que toutes les bedikot qui suivront):

Se laver les mains. Les doigts doivent être propres et ne pas avoir de gerçures, d’abrasions ou d’autres plaies pouvant saigner sur le tissu. Il est bon de faire attention à ce que les ongles ne soient pas trop longs afin d’éviter de se blesser durant l’examen interne. La main libre peut être utilisée pour écarter les lèvres externes.
Prendre un tissu blanc en coton doux qui a déjà été vérifié, appelé souvent un « tissu de vérification », « tissu de bedikot » ou encore « ed », et vérifier qu’il ne contient ni taches ni fibres de couleur. Il est possible d’acheter de tels tissus dans votre mikveh ou sur la «boutique du mikveh » www.mikvah.org. En Israël ils sont aussi vendus dans certaines pharmacies ainsi que dans la plupart des grandes surfaces.

Vous pouvez également confectionner vos propres tissus en coupant des t-shirts blancs qui ont été lavés plusieurs fois (d’autres matériaux peuvent être utilisés pour faire les bedikot mais ne sont pas recommandés. Le coton chirurgical et des boules de coton contiennent souvent des petites fibres de couleur qui peuvent être prises pour des taches, et ils ont un pouvoir d’absorption tel qu’une tache risque de ne pas être visible sur leur surface. Les compresses de gazes sont rêches et peuvent griffer la muqueuse vaginale, causant des taches dues à l’abrasion. Un tampon ne devrait pas être utilisé puisqu’une bedikah implique de vérifier dans les plis et les crevasses, ce qui n’est pas faisable avec un tampon).

Se mettre dans une position confortable. Ceci peut se faire en posant un pied sur la lunette des toilettes ou sur la baignoire, en s’asseyant sur les toilettes, en écartant les jambes ou en s’accroupissant.
Enrouler le tissu autour du doigt – l’index s’y prête le mieux en général – afin de le recouvrir complétement jusqu’à la deuxième phalange au moins. Insérer le doigt en douceur dans le canal vaginal, aussi profondément que possible.
Faire tourner le doigt dans le canal vaginal en effectuant un mouvement rotatif, en touchant les parois délicatement. Déplacer doucement le doigt afin qu’il entre dans tous les plis et toutes les crevasses afin de bien pouvoir vérifier qu’il n’y a plus de sang.
Retirer le tissu et l’examiner. Si toute la muqueuse sur le tissu est blanche, transparente ou jaune pâle, alors il est clair que le saignement s’est arrêté et que le lendemain pourra être compté comme le premier des chiv’a neki’im (sept jours propres). Si la muqueuse est clairement rouge, le hefsek n’est pas bon et il faudra réessayer plus tard. Un hefsek taharah n’a pas besoin d’être complètement transparent pour être bon. Un hefsek avec des taches brunes devra être montré à un rav pour évaluation.

En général, il est possible d’évaluer un tissu de bedikah clair dans des conditions de luminosité normales. Cependant, les meilleures conditions pour faire ceci sont à la lumière indirecte du soleil ou à l’ombre du soleil. Il est bon de savoir qu’une lampe incandescente peut donner une teinte rouge au tissu ou vêtement examiné, et qu’un éclairage fluorescent peut blanchir des couleurs.

Si le premier essai n’était pas concluant, il est possible de réessayer plus tard, le même jour, s’il reste du temps avant le coucher du soleil. Il est toutefois conseillé d’attendre au moins dix à quinze minutes entre deux bedikot consécutives, afin de permettre aux sécrétions naturelles de se reformer et éviter ainsi des irritations. La plupart des femmes trouvent qu’il n’y a aucun intérêt à faire plus de trois essais dans une même journée, et que faire plus d’essais peut même causer des irritations et des blessures. Chaque femme apprend à connaître son propre corps et à savoir quand cela vaut la peine de réessayer et quand il vaut mieux attendre le lendemain.

Une fois le hefsek taharah effectué et avant le coucher du soleil, la femme doit mettre des sous-vêtements blancs (s’il n’est pas pratique de faire le changement à ce moment précis, il est aussi possible de mettre le sous-vêtement blanc dès le matin, avec un protège-slip qui sera ôté une fois le hefsek effectué).

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