La « loi Toranique » (De’Oraïta) inclut non seulement les commandements cités de façon explicite dans la Torah, mais également leur interprétation rabbinique. Le terme de « décisions Rabbiniques » (DeRabbanan), quant à lui, se réfère aux décrets mis en place par les rabbins, nos Sages, après le don de la Torah. Ces décrets rabbiniques protègent et rehaussent notre niveau d’observance des lois de la Torah.
Dans la majorité des cas, nous sommes tout aussi astreints aux décisions rabbiniques qu’à la loi thoranique. Même lorsque que Rabbins de Talmud ont clairement énoncé les raisons pour lesquelles ils ont mis en place un décret, et que les circonstances ont changées de telle sorte que le raisonnement sur lequel le décret est fondé n’existe plus, le décret reste force de vigueur à moins qu’il n’ait été officiellement révoqué.
Cependant, nos Sages ont parfois mis en place des « issues de secours », ou assouplissements, au sein des lois d’origine rabbinique. Ainsi, en cas de doute (safek), après coup (bediavad), ou dans des circonstances extraordinaires (biche’at hadekhak), certains décrets émanant de la loi orale peuvent être atténués. L’application de ces principes généraux à un cas particulier est toutefois complexe. Un possek (décisionnaire en halakha) doit prendre en compte de nombreux facteurs halakhiques et détails pratiques avant de pouvoir rendre la décision la plus juste dans un cas donné.