Le Talmud décrit trois actions généralement effectuées par la femme pour son mari et qui ont une connotation affective particulière : lui verser du vin ou une autre boisson alcoolisée, faire son lit et lui préparer son bain. Durant la période de niddah, aucun des conjoints ne peut effectuer ces trois actions pour l’autre. De plus, le mari n’a pas le droit de faire passer un verre de vin à sa femme.
Verser du vin ou une autre boisson :
Il n’est pas permis de verser une boisson pour son conjoint en sa présence, à moins que ceci ne soit fait d’une manière différente de l’ordinaire (shinouï). Par exemple, si la personne est droitière, elle peut utiliser sa main gauche, ou alors elle peut mettre le verre à une certaine distance de son conjoint (et non directement devant lui).
Cet interdit inclus le vin et les autres boissons alcoolisées, ainsi que d’autres boissons réservées à des occasions spéciales, mais pas les boissons servies à la plupart des repas (tels que l’eau, les jus ou le lait). Certaines autorités étendent cet interdit même à la nourriture et aux boissons habituelles.
De plus, le mari ne peut donner à sa femme un verre de vin ou de jus de raisin, ni même le donner à une autre personne pour qu’elle le lui donne. Lorsqu’il a fait le kiddouch, il peut verser du vin dans plusieurs petits verres pour les faire passer entre les convives, et elle pourra prendre l’un de ces verres. Il peut également poser le verre de vin devant lui et prendra le verre elle-même.
Faire le lit
Il n’est pas permis à la femme de faire le lit de son mari en sa présence. Ceci n’inclut pas le travail de changer les draps et les taies d’oreiller, mais plutôt la tâche plus soignée et affectueuse d’arranger le lit, comme par exemple arranger la couette. Toutes les formes de préparation du lit sont permises lorsque le conjoint n’est pas présent.
Faire couler un bain
Il n’est pas permis de faire couler un bain pour son conjoint en sa présence, ni de verser de l’eau sur ses mains, son visage ou ses pieds, même si cela s’effectue sans toucher le conjoint ou que l’eau n’est pas chaude. Par contre, il est permis d’amener de l’eau pour netilat yadayim (ablution des mains avant le repas) ou pour mayim a’haronim (après le repas).