Les interdits durant la période de niddah
Entre le moment où la femme devient niddah et celui où elle s’immerge dans le mikveh , il existe trois niveaux d’interactions interdites :
Tout d’abord, les rapports sexuels sont interdits. Ceci est une interdiction Toraïque majeure, sujette à la sévère sanction de karet.
Ensuite, toutes les autres formes d’affection physique sont également interdites. Selon de nombreuses autorités, tout contact physique intime, tel que les étreintes, baisers et autres formes de préliminaires, sont interdits par la loi écrite également. De plus, d’autres activités telles que se tenir la main, et de fait tout contact physique qu’il soit, est interdit par décret rabbinique.
Troisièmement enfin, ces har’hakot doivent être observées car ces promulgations rabbiniques ont été mises en place afin de prévenir une telle intimité qui pourrait résulter en des transgressions plus graves. Ces lois sont une partie intégrale de la halakha, qu’un couple pense que ces actions les amèneraient vers des sentiments ou une conduite plus affectifs ou non.
Pourquoi les har’hakot furent promulguées ?
D’une part, puisqu’un homme et sa femme ont déjà eu des relations intimes et pourront en avoir de nouveau dans le futur, il est supposé qu’ils auront assez de volonté pour s’abstenir d’intimité jusqu’après le mikveh. C’est pourquoi certains assouplissements existent. Par exemple, il est permis de rester ensemble seuls (yikhoud).
D’autre part, le mari et la femme ont développé une certaine familiarité. Un contact casuel ou accidentel, ou l’atmosphère romantique d’un repas à deux, peut faire naître un désir d’être plus proche physiquement. Lorsque la femme est tehorah, ceci est une magnifique partie du mariage. Mais lorsqu’elle est niddah, ce désir peut entraîner des difficultés halakhiques. Les har’hakot permettent d’éviter de telles situations dans lesquelles le désir pourrait être éveillé et devra alors être surmonté.
Les har’hakot sont basées sur la logique religieuse et de la perspicacité psychologique. Tout comme d’autres aires de la halakha, la possibilité de transgression, parée avec les graves conséquences y attenant, donne lieu à une série de prohibitions supplémentaires. Même si un couple ressent que de telles actions ne leur causeront pas de problèmes, ils sont quand même assujettis à ces coutumes.
Si vous trouvez que quelque chose est particulièrement difficile à observer, veuillez en discuter avec votre rabbin ou avec nous. Il est souvent possible de trouver une solution qui est à la fois acceptable pour la halakha et vivable pour vous.
De nombreuses har’hakot sont réciproques. Dans certains cas cependant, une action peut être permise à la femme mais pas à son mari, et inversement. Ceci est dû à la différence entre les sexes, telle que perçue par les Sages.