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Grossesse et Yom Kippour

Contrairement aux autres jeûnes, celui de Yom Kippour nous est ordonné par la Torah (Vayikra 16:29 et 23:27). En conséquence, les règles concernant ce jeûne sont plus strictes que celles des autres jeûnes de l’année. La halakha requiert que les femmes enceintes jeûnent Yom Kippour du début à la fin du jeûne. Il est bon de signaler que de nombreuses études ont été réalisées sur l’effet de jeûner étant enceinte. Un article indiquait une augmentation du nombre de naissances le lendemain de Yom Kippour. Un autre indiquait une augmentation vers la fin du jeûne également. Dans les deux études la plupart des accouchements étaient à terme. Il n’y a pas beaucoup d’évidence prouvant que jeûner peut causer un accouchement prématuré, du moins chez des femmes n’étant pas à risques. Ainsi, une femme enceinte en bonne santé et sans complications doit jeûner.

Boire beaucoup de liquides les jours précédent le jeûne est recommandé pour tous, et en particulier pour une femme enceinte.

Puisque jeûner à Yom Kippour est une obligation de la Torah, ceci prend précédence sur la prière à la synagogue. Le jeûne d’une femme à Yom Kippour prend aussi précédence sur la présence de son mari à la synagogue si le fait qu’il y aille ne lui permettra pas de compléter le jeûne. Si nécessaire, il est préférable de prévoir de passer le jour couchée, se reposant et priant seule que d’être plus active et ne pas réussir à jeûner.

 

Jeûner durant le travail, l’accouchement et après l’accouchement.

Certains médecins ont exprimé leur crainte qu’une femme jeûnant vers la fin de son terme pourrait commencer le travail de l’accouchement étant déshydratée. D’autres suggèrent que même dans le cas où une femme devrait arriver à l’hôpital étant déshydratée, il serait facile de rapidement possible de pallier la situation en lui donnant des liquides par voie intraveineuse.

Une fois que la femme est en travail, elle n’a plus le statut halakhique de femme enceinte. Elle devient une yolédet et est considérée une ‘holah chéyech ba sakanah, une malade à risque. Elle a la permission halakhique de manger et de boire, pour autant que le corps médical le lui permette.

Une femme garde son statut de yoledet durant la première semaine suivant l’accouchement. Si elle a accouché jusqu’à trois jours avant Yom Kippour, elle n’a pas le droit de jeûner. Si elle a accouché entre 4 et 7 jours avant Yom Kippour, elle ne peut jeûner que si elle s’en sent capable et que son médecin n’y voit pas d’objection. Le calcul exact de cette période de temps est sujet à un débat halakhique (si nous comptons par tranches de 24 heures ou de nuit à nuit). En conséquence, dans des cas limites, une question halakhique devra être posée.

 

Chiourim (quantités minimales)

L’interdit de manger ou boire à Yom Kippour inclus des toutes petites quantités. Cependant, la sanction pour avoir transgressé cet interdit ne s’applique que si une certaine quantité (chiour) de nourriture ou boisson ont été consommées. Ainsi, une personne pour qui jeûner est dangereux recevra parfois l’instruction de manger ou boire moins qu’un chiour à la fois.

La quantité du chiour pour boire est une bouchée : ceci est mesuré en remplissant la bouche et les joues de liquides, le transvasant dans un verre à mesurer, et en divisant le résultat par deux. S’il est nécessaire de manger, une femme peut manger jusqu’à 30cc à la fois. Idéalement ces quantités devront être prise à des intervalles de 9 minutes au moins. Les intervalles sont entre chaque liquide et liquide et chaque solide et solide ; il n’est pas nécessaire d’attendre 9 minutes entre manger et boire. Certaines opinions permettent des intervalles plus courts, en particulier si la personne en a besoin et il convient donc de vérifier avec son rabbin quelles sont les instructions précises à suivre. Une femme ayant besoin de couper son jeûne se rappellera qu’en mangeant elle observe le commandement “ve’hai bahem“, vivre pour la Torah, et non pas mettre sa vie en danger.

 

Nous avons indiqué les lignes générales concernant la grossesse le jeûne de Yom Kippour. Il est important de se souvenir que la halakha et la médecine sont centrées autour de chaque cas particulier. Ainsi, si une femme souffre de complications de sa grossesse elle devra consulter son médecin afin de voir s’il y a raison de craindre ou pas le fait de ne pas manger ou boire pendant 24 heures. Une fois qu’elle aura la réponse médicale, elle pourra se tourner vers son rabbin qui lui indiquera la marche à suivre. Il va sans dire qu’il faudra pouvoir expliquer au médecin l’importance du jeûne pour nous afin qu’il puisse donner une réponse prenant ceci en compte.

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