Cette année, le jeûne de Ticha Be’Av aura lieu du samedi 17 juilllet au coucher du soleil au dimanche 18 juillet à la nuit. Petit rappel halakhique :
Mikveh et Ticha Be’Av
Ticha Be’Av est avec Yom Kippour l’une deux nuits de l’année juive où il est interdit d’aller au mikveh [1]
En conséquence, ceux-ci sont fermés ce soir-là et n’ouvrent qu’à l’issue du jeûne.
Si le mikveh d’une femme tombe le soir du jeûne , il sera donc repoussé d’un soir. Il faudra prendre en compte que puisque les femmes dont le soir du mikveh est à l’issue de Ticha Be’Av y seront aussi, il risque d’y avoir plus de monde que d’habitude. De plus, il est bon de vérifier avec son mikveh si les horaires sont les mêmes que pour tous les soirs où s’il y a un changement.
Cette année, Ticha Be’Av tombe samedi 17 juillet à la nuit. En conséquence, les femmes ayant fait leur hefsek taharah le samedi 10 juillet et devant aller au mikveh le samedi 17 ne pourront y aller que le dimanche 18 juillet à la nuit. Elles complèteront leur 7 jours propres samedi et ne ferons plus de bedikot avant le mikveh ainsi qu’il est expliqué ici.
Les femmes devant aller au mikveh à l’issue du jeûne (qu’elles aient fait leur hefsek taharah samedi 10 ou dimanche 11 juillet)pourront commencer les préparatifs basiques au mikveh ne nécessitant pas de se laver avant la fin du jeûne. Le reste des préparatifs se dera à l’issue du jeûne.
Il est permis de manger entre la fin du jeûne (après avoir fait la havdalah sur un breuvage) et le mikveh, en prenant soin de bien se nettoyer les dents après avoir mangé.
Vie conjugale à Ticha Be’Av
De même, si un couple est en période permise, il est non seulement interdit d’avoir des relations conjugales durant Ticha Be’Av[2], mais il est interdit également de dormir ensemble dans le même lit, comme durant la période de Niddah[3]. Durant le jour, il serait permis de se toucher[4], bien que certains sont plus stricts et l’interdisent[5].
Hefsek Taharah à Ticha BeAv
Malgré l’interdit de se laver à Ticha Be’Av, il est permis de laver ce qui est nécessaire afin de pouvoir effectuer un Hefsek Taharah[6].
Jeûner à Ticha BeAv
Une femme qui se trouve dans un cas particulier à Ticha Be’Av (enceinte, allaitante, malade…) devra consulter son rabbin au plus tôt afin de voir si son cas lui permet une dispense du jeûne ou non, elle pourra alors recevoir une dérogation afin de pouvoir boire et / ou manger.
Voyez aussi notre article sur les jeûne ici.
Puisse la prophétie de Zacharie se réaliser en nos temps :
« Le jeûne du quatrième mois et le jeûne du cinquième, le jeûne du septième et le jeûne du dixième mois seront changés pour la maison de Juda en joie et en allégresse et en fêtes. »
[1] Ch. Aroukh OH 554,8
[2] Ch. Aroukh OH 554,1
[3] Ch. Aroukh OH 554,18
[4] Michna Broura, OH 554, 37 selon le Maguen Avraham ; Kaf Hakhayim, id. 85 ; Arokh HaChoulkhan, ad loc. Il est à noter que le Ta”z (OH 615, 1) permet même un contact physique la nuit, tant que ce dernier n’a pas de connotation sexuelle.
[5] Kitzour Ch. Aroukh 124,12.
[6] Ta”z sur Ch. Aroukh Y.D. 381, 2