Site internet de Halakha et de santé féminine de NishmatIn memory of Chaya Mirel bat R' Avraham

  • Hebrew
  • English
  • Espnaol
  • Francais
Menu
Savoir poser une question

Savoir poser une question

Une bonne question contient en elle-même une partie de sa réponse. C’est ce que de nombreux professeurs disent à leurs élèves.
Dans les questions de niddah, non seulement ceci est vrai mais une question mal posée peut empêcher de pouvoir donner une réponse, ou causer que la réponse ne soit pas exacte…

Nous commençons une nouvelle série avec des conseils pour savoir ce qu’il faut faire (et ne pas faire). Pour chaque conseil nous avons donné des examples concrets afin de comprendre l’importance de chaque point.

 

Premier conseil : Ne pas jeter ou laver le support.

 

Quoi de plus normal que de mettre à la machine un sous-vêtement taché ? De jeter un tissu de bedikah que l’on pense est de couleur impure ? Et pourtant…

“Allo ? J’ai accouché il y a deux mois et la semaine dernière j’ai enfin réussi à aller au mikveh. J’ai commencé à prendre une pilule adaptée à l’allaitement (Optimizette). Cela fait deux jours que le bébé ne dort pas de la nuit et moi non plus. Quand je me suis habillée hier matin, j’étais à moitié endormie et n’ai pas trop fait attention à ce que j’ai mis. Vers l’après-midi j’ai réalisé que ma culotte est blanche et que j’avais une tache dessus” … “La couleur exacte et la taille ? Je ne sais pas, j’ai lancé une machine depuis et la culotte a été lavée”.

Si la conversation originale change d’une femme à l’autre, le contenu reste identique. Le vêtement ou le drap blanc ont été lavés ou encore le tissu de vérification à été mis à la poubelle et il est impossible de le récupérer. Dans ces cas-là, il sera très difficile voir impossible de pouvoir dire si la femme devient niddah ou si son compte des sept jours est annulé. En revanche, si “l’évidence” à été mise de côté, il sera possible de vérifier ensemble la taille de la tache, d’évaluer la couleur et selon les résultats de savoir s’il faudra la montrer à un rav qui pourra trancher le statut de la femme. L’éventualité que la réponse soit que la femme devient (ou prolonge) son statut de niddah existe toujours, mais au moins nous saurons que c’est vraiment le cas et non pas une réponse donnée “par précaution” uniquement.

 

 

Deuxième conseil : Noter tous les détails : date, taille, couleur, emplacement…

 

“J’ai fait trois bedikot différentes et elles sont devant moi mais je ne sais plus laquelle est de quand”. “Quand j’ai vu la tache sur le corps j’ai tout de suite pris une lingette pour nettoyer et je n’ai pas fait attention à la taille”. “C’est arrivé jeudi. Non vendredi. En fait je ne sais plus…”

Parfois la question porte sur quelque chose qui est arrivé et ne peut pas être gardé, comme une tache sur le corps. D’autres fois, il y a plusieurs bedikot et il est important de prendre soin de noter à quel moment chacune a été effectuée. Ou encore différentes choses se sont produites à des moments différents.

Dans tous ces cas, le détail peut être ce qui changera la donne. Si la question est posée rapidement ces détails sont encore frais et seront partagés. D’autres fois, surtout si quelques jours se sont écoulés où que la femme a été très prise, il sera plus difficile de s’en rappeler.

Savoir si le sous-vêtement était blanc ou de couleur, si on a attendu 15 secondes avant de s’essuyer, si la tache était uniquement sur le carrelage ou aussi sur le corps, avoir estimé la taille de cette tache, se rappeler si on a eu mal au ventre ou pas… et surtout avoir noté ceci peut permettre de donner les informations nécessaires afin de recevoir une réponse exacte.

 

Troisième conseil : Ne pas attendre ! Poser la question rapidement.

 

Parfois il n’est pas possible de poser une question au moment où elle arrive. Cela peut être car c’est chabbat ou qu’il y a des enfants ou collègues à proximité. Parfois il est juste trop tard pour appeler quelqu’un et le lendemain on ne trouve pas d’heure qui convienne vraiment jusqu’à ce qu’il soit trop tard de nouveau. Ou encore on ne veut pas déranger pour une question dont la réponse nous paraît évidente.

Quelque soit la raison, la règle d’or est de contacter une autorité halakhique dès que possible.

Il y a deux raisons pour cela :

La première, c’est que ne pas avoir de réponse nous bloque. Est-ce que mes sept jours continuent à être comptés ou dois-je recommencer à zéro ? Est-ce que nous pouvons nous toucher ou devons-nous considérer comme niddah ? Si la réponse est que nous avons eu ne rendu niddah, le temps attendu pour poser la question est autant de temps qui n’a pas pu être partagé en couple !

La deuxième raison est liée à notre deuxième conseil : La plupart des femmes ne notent pas tous les détails, et par conséquent le plus le temps s’écoule, le plus il risque d’être compliqué d’avoir la certitude que tous les détails nécessaires pour avoir la bonne question sont exacts.

Or sans les détails, avoir une réponse ne sera pas toujours possible. En conclusion : ne pas attendre !

 

 

Quatrième conseil : Ne pas omettre de détails. Plus la question est précise et mieux elle sera répondue.

 

A priori ce conseil semble superflu : bien sûr qu’il faut donner les détails pour avoir une réponse !

Le problème se pose lorsque certains détails ne sont pas agréables à partager. Un exemple : grâce à un détails il a été possible de dire à une femme qu’elle n’était pas niddah alors qu’elle a trouvé du sang sur sa main après s’être essuyée.  La réponse aurait dû être le contraire pourtant. Alors qu’est ce qui a changé la donne ? Tout simplement que la Yoetzet Halakha a pensé à lui demander si elle avait des hémorroïdes ! Ceci était un détail que la femme n’avait pas partagé d’elle-même et ce n’est que parce qu’une question directe lui a été posée qu’elle a admis en souffrir… et qu’il a été possible d’attribuer ce sang à une cause ne la rendant pas niddah.

D’autres détails comme une difficulté dans le chlom bayit, une envie de tomber enceinte, une plaie, avoir mal, des taches qui n’en finissent pas, une maladie ou une sim’ha dans la famille… tout cela peut parfois modifier la réponse qui sera donnée. Parfois comme dans notre exemple la réponse sera diamétralement opposée, d’autre fois les informations complémentaires permettront de donner des allègements ou d’aiguiller la femme (ou le couple) vers un professionnel afin de recevoir une aide nécessaire.

 

 

 

Pour toute question nous vous rappelons que nous sommes toujours à votre disposition par mail et par téléphone. Les détails complets ici.

Pour les usagers de filtres internet : Ce site traite de sujets sensibles que certains services filtrent sans indication visuelle. Une page apparaissant comme étant 100% complète pourrait manquer des informations halakhiques ou médicales critiques. Afin d’être certaine de voir tout le contenu de la page, veuillez indiquer à votre service de ne pas filtrer toutes page sous le titre yoatzot.org.
Toute information de santé ou relative à la santé émanant du site internet de Nishmat pour la Santé Féminine et la Halakha est destinée à être indicative et ne doit pas être utilisée comme substitut à une consultation chez votre  professionnel de la santé. Les avis exprimés ont pour but de donner une base de données afin de permettre aux individuels de pouvoir discuter de leur condition médicale avec leur médecin et ne sont pas à prendre comme recommandations individuelles. Bien que tous les efforts soient déployés afin que tout le matériel contenu sur le site internet de Nishmat pour la Santé Féminine et la Halakha soit exact et à jour, celui-ci est présent pour la commodité de l’utilisateur et se saurait être considéré comme officiel. Toute recommandation médicale doit être obtenue par le biais d’un professionnel de la santé reconnu.