D’un point de vue halakhique, il n’est pas approprié de rendre publique le soir du mikveh, mais cela ne signifie pas que personne ne peut le savoir.
Il y a des situations où c’est la femme qui veut à tout prix dissimuler sa tevilah au mikveh afin de préserver l’intimité de sa vie privée. Dans d’autres cas, les femmes ressentent que garder ce soir-là secret ne relève pas forcément de leur volonté mais plutôt qu’elles le font pour respecter la halakha. Il nous paraît donc important de bien définir le sens de cette directive halakhique.
La raison derrière l’injonction halakhique de ne pas publier la date du mikveh découle de l’importance du maintien de l’intimité conjugale. La conclusion pratique et halakhique découlant de la tevilah au mikveh est que le couple aura une relation intime ce soir-là, ce qui rend la publication de la tevilah une ouverture directe sur la vie sexuelle du couple. Un tel discours n’est pas approprié en public. (Un exemple pratique de ceci est qu’il serait problématique de publier quand est le soir du mikveh sur les réseaux sociaux.)
En revanche, lorsqu’il s’agit d’un discours concret et nécessaire concernant le mikveh, par exemple avec un parent ou une voisine qui peut aider logistiquement à permettre ou faciliter l’immersion, il est permis d’en parler avec elle.
De même, il n’est halakhiquement pas nécessaire d’éviter des situations dans lesquelles d’autres pourraient déduire que la femme est allée au mikveh. Il n’est certainement pas nécessaire de reporter le mikveh par crainte que d’autres devinent que ce soir est celui du mikveh.