Vessatot durant la grossesse
Une femme enceinte, ou meoubéret, est considérée, d’un point de vue halakhique, comme étant messouléket damim (n’ayant pas de saignement). En conséquence, elle n’a pas besoin d’observer les onot pericha (vessatot– périodes de séparation) pour ses règles anticipées, sauf si elle saigne durant sa grossesse.
La plupart des autorités ne considèrent une femme comme étant messouléket damim qu’après que 90 jours se soient écoulés depuis le dernier mikveh. Il existe une opinion affirmant qu’elle peut obtenir ce statut plus tôt, dès qu’elle a un test de grossesse positif. En pratique, à moins qu’une femme n’ait un cycle complètement régulier, il y a peu de de différence entre les deux opinions. Une fois qu’elle n’a pas eu les règles qui seraient arrivées si elle n’était pas enceinte, elle n’aurait plus de date à prendre en compte pour calculer sa haflagah (intervalle) ou son yom ha’hodech (jour du mois). Si par contre elle a une vesset kavoua, il lui faudra consulter avec son rav pour la marche à suivre.
Une fois que le statut de messouléket damim a été établi, une meoubéret ne pourra plus établir un cycle fixe (vesset kavoua) même si elle devait avoir ses règles de manière complètement régulière. Si elle avait établi un schéma de cycle fixe avant sa grossesse, celui-ci est mis en arrêt durant la grossesse et l’allatement, et sera réinstallé 24 mois après son accouchement, lors des règles suivant cette date.
Saignement vaginal durant la grossesse
Bien que ne pas avoir ses règles est le premier signe indiquant qu’une femme est enceinte, un saignement utérin peut arriver à tout moment d’une grossesse. Comme les causes d’un tel saignement peuvent être sans conséquences ou grave, une femme enceinte doit prévenir une personne du corps médical dans tout cas de saignement vaginal.
Si une femme a un saignement utérin durant sa grossesse, ou trouve une tache remplissant certaines conditions (voir ketamim), elle devient niddah. Il est important de toujours préciser qu’elle est enceinte lorsqu’elle pose une question halakhique concernant un tache, car si son statut est messouléket damim il pourrait être important afin de déterminer si la tache la rend ou pas niddah.
Une femme enceinte devenue niddah par un flux devra observer le yom ha’hodech (jour du mois) le mois hébraïque suivant celui où elle a eu ce flux. Si elle a de nouveau un flux le mois suivant, elle devra y ajouter la haflagah (intervalle). Elle n’observera pas la onah beinonit (cycle moyen).
Si elle est devenue niddah à cause d’une tache, elle n’a pas besoin d’observer quoi que ce soit le mois suivant puisque nous ne calculons les onot qu’à partir d’un flux.