
Rencontrer les femmes de cinq communautés différentes en une semaine est un défi qui n’est pas simple, surtout lorsqu’elles se situent à une distance de 2 à 5 heures de train l’une de l’autre.
C’est néanmoins le défi que j’ai décidé de relever, afin de faire connaître le travail des Yoatzot Halakha et comment elles peuvent être une ressource précieuse pour les femmes de la communauté française.
Et ainsi, c’est à Boulogne, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Nice, que des femmes de tout âge et de tout niveau de pratique sont venues voir de plus près ce qu’est ce « nouveau métier », écouter des interventions portant sur la Halakha, ainsi que sur la féminité et la communication dans le couple.
Mieux comprendre la Halakha afin de mieux l’observer. Savoir que tout n’est pas toujours « noir ou blanc » et qu’à chaque doute poser une question peut permettre de recevoir des réponses qui peuvent parfois surprendre. (Re)découvrir son corps et ses merveilles afin de surmonter des obstacles que nous nous étions inconsciemment mis dans notre relation avec notre conjoint et avec nous-même. Pouvoir, à l’issue de ces interventions, poser les questions qui tiraillent mais qui sont restées secrètes, faute de n’avoir pu trouver d’interlocuteur avec qui on pouvait se sentir en confiance… Voilà ce qui était au programme de cette tournée.
Pour la grande majorité des femmes que j’ai rencontrées, le concept même des Yoatzot Halakha était inconnu. Découvrir qu’il est possible de se tourner vers une femme pour ces questions de Halakha qui touche à notre vie intime. Savoir que la Yoetzet Halakha travaille en partenariat avec les rabbins. Etre informé qu’elle a également une formation de base afin de comprendre les enjeux de la santé féminine et leur interaction avec la Halakha. Enfin, et surtout, assister à l’intervention afin de pouvoir se faire une véritable opinion. Tels étaient les buts que je m’étais donnée.
Dans certaines communautés, j’ai également eu l’honneur de rencontrer les rabbins locaux afin de leur expliquer mon rôle et comment nous pouvons travailler ensemble pour que plus de couples puissent observer les Halakhot de Taharat Hamichpa’ha, de pureté familiale, dans la joie. Je les remercie ici pour le temps qu’ils m’ont accordé.
Une semaine, cinq communautés et des heures d’interventions et de discussions en petits groupes et en privé plus tard, je suis rentrée chez moi heureuse d’avoir réussi ce défi, certes, mais surtout la tête pleine de projets. Il est clair qu’une visite éclair ne suffit pas pour toucher tout le monde. Il est clair qu’il est nécessaire de revenir pour approfondir les sujets qui ont été discutés, et parler de ceux pour lesquels il n’y a pas eu assez de temps. Clair aussi qu’un prochain voyage devra aussi inclure d’autres communautés…
Un travail de fond est nécessaire pour que ces Halakhot apprises avant le mariage soient revues dans les détails plus tard, aux moments-clés du cycle de la vie. L’accès à l’information est lui aussi très important, et le besoin que la version française du site www.yoatzot.org soit aussi étayée que le site en anglais ou en hébreu devient urgent. Pour cela le manque de fonds doit être pallié (il est possible de faire des dons en Israël ou en France et recevoir ainsi les documents nécessaires pour réduire ses impôts – contactez Julie http://www.yoatzot.org/donate/ +972-2-640-4337). Enfin, je recherche toujours la future Yoetzet Halakha francophone qui m’accompagnera pour faire face aux questions qui B’’H ne feront que croître. Si vous pensez avoir les capacités de le faire et si pouvez passer deux ans en Israël pour étudier, contactez-moi !